Récital d’Yves CASTAGNET, le Jeudi 04 Mai 2017 à 20 h 30
Plein tarif : 10 €
Tarif réduit pour étudiants, chômeurs et moins de 12 ans : 5 €
Billetterie sur place
Possibilité d’acheter ou de réserver à l’avance (06 03 55 52 95)
Le concert sera retransmis sur grand écran et sera suivi, comme à notre habitude, d’un moment convivial au presbytère qui permettra de rencontrer l’artiste autours d’un verre de l’amitié et d’un buffet.
Né en 1964 à Paris, Yves Castagnet aborde la musique dès sa petite enfance. Il fera ensuite ses études musicales au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, dans les classes d’orgue, d’improvisation, d’harmonie, de contrepoint, de fugue et d’orchestration. Ces études seront récompensées par plusieurs premiers prix, dont un premier prix d’orgue en 1985.
En 1988, il remporte le Grand Prix d’interprétation au Concours international d’orgue « Grand Prix de Chartres ». Il commence alors une carrière de soliste qui lui permet de se produire régulièrement en France comme à l’étranger.
C’est également en 1988 qu’il est nommé titulaire de l’orgue de chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris où il accompagne quotidiennement les offices chantés par la Maîtrise de la cathédrale.
À la fois récitaliste et continuiste, Yves Castagnet est très attaché à l’accompagnement des chanteurs. Il enseigne l’interprétation aux chanteurs du chœur d’adultes de la Maîtrise de Notre-Dame de Paris dont il accompagne régulièrement les productions, en concert comme en liturgie.
C’est aussi dans ce contexte qu’il s’est progressivement orienté vers la composition. Ses œuvres, essentiellement vocales, sont résolument liées aux grandes liturgies célébrées à Notre-Dame de Paris.
Dans sa discographie, plusieurs enregistrements ont obtenu les plus hautes récompenses des revues spécialisées :
-Dupré : « Symphonie-Passion » et « Évocation » (Saint-Ouen de Rouen)
-Dupré : « Le Chemin de la Croix » et « 2ème Symphonie » (Notre-Dame de Paris)
-Vierne : Symphonies n° 1 et 2 (Saint-Ouen de Rouen)
-Mendelssohn : les 6 sonates (Masevaux)
Programme
Jeanne DEMESSIEUX (1921 – 1968)
– Te Deum
Charles-Marie WIDOR (1844 – 1937)
2 extraits de la 8ème Symphonie op. 42 :
– Allegro (3ème mouvement)
– Final
Louis VIERNE (1870 – 1937)
– Méditation (improvisation reconstituée par Maurice Duruflé)
– Allegro vivace (extrait de la 1ère Symphonie)
– Cathédrales (extrait des Pièces de fantaisie)
Marcel DUPRÉ (1886 – 1971)
– Toccata sur « Ave Maris Stella »
– Choral « Iste confessor »
Trois Préludes et Fugues op.7 :
– Si majeur
– Fa mineur
– Sol mineur
Arnaud SCHOTTE a d’abord fréquenté l’école nationale de musique de Roubaix puis le conservatoire de Lille où il obtient une médaille d’or de trompette et de musique de chambre en 1996 dans la classe de Jean Delangre. Il fût récompensé en Juin 1998 par un premier Prix à l’unanimité de la ville de Paris, puis en Juin 2002 par le Diplôme de Formation Supérieure de trompette au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (classe de Clément Garrec).
En 2003 il part suivre un programme d’échange avec l’université de Yale dans la classe d’Allan Dean.
Lauréat de la bourse Fulbright (commission franco-américain), il part ensuite étudier la trompette aux Etats-Unis (State University of New York, Purchase College) dans la classe de Graham Ashton, où il obtient ‘the artist Diploma’ en Juin 2004.
Passionné par les troubles fonctionnels liés à la pratique instrumentale, Arnaud Schotté suit la formation dispensée par Médecine des Arts pendant 2 ans. Il obtient le diplôme de rééducateur de musicien en Juillet 2011. Il est aujourd’hui spécialiste des pathologies liées à la pratique des instruments de la famille des cuivres.
Titulaire du D.E. et du C.A. de professeur de trompette, il exerce ses fonctions au conservatoire de Nîmes (de 2006 à 2012) pour ensuite intégrer en Septembre 2012 le Conservatoire à Rayonnement Régional de Lyon.
Octavian SAUNIER
Diplômé du CNSMD de Lyon dans la classe de François Espinasse et Liesbeth Schlumberger, Octavian Saunier a auparavant suivi l’enseignement de Didier Ledoux à La Rochelle puis de Michel Bouvard à Toulouse.
Actuellement titulaire du grand orgue Kern de l’église Saint Pothin à Lyon, il a été pendant une année organiste en résidence au Sapporo Concert Hall « Kitara » au Japon. Dans le cadre de cette résidence il a été amené à se produire à Tokyo (Suntory Hall et Metropolitan Theater) au Concert Hall de Kyoto ainsi qu’aux côtés du Sapporo Symphonic Orchestra en donnant la 3ème Symphonie avec orgue de Saint-Saëns. Il a également enregistré un CD sur le grand orgue Kern du Sapporo Concert Hall « Kitara ».
Régulièrement invité à se produire, tant en soliste qu’avec orchestre à l’Auditorium national de Lyon, il a également participé à la création mondiale de Claude, le premier opéra de Thierry Escaich à l’Opéra National de Lyon.
Octavian Saunier se produit en soliste mais aussi avec de nombreux chœurs. Il est d’ailleurs accompagnateur des chœurs mixtes des facultés catholiques de Lyon et de la Primatiale Saint Jean de Lyon.
En 2013 il fonde avec le pianiste Dimitri Papadopoulos le Duo Mirabilis (piano & orgue ou piano & harmonium). Leur répertoire est essentiellement constitué de transcriptions (Liszt, Moussorgsky, Enesco, Prokofiev, Dukas…) ou d’euvres originales pour cette formation (Franck, Widor, Saint-Saëns).
Passionné par l’enseignement, Octavian Saunier est actuellement professeur de Piano et de formation musicale à Meximieux (ain) et Lyon.
Programme
Georg Friedrich HAENDEL
Entrée de la Reine de Sabba
Gerrit Pietersz SWEELINK
Balleto del Granduca (Orgue solo)
Tomaso ALBIBONI
Concerto en Ré Majeur
Georg Friedrich HAENDEL
2nd mouvement du 10ème concerto en Ré Mineur Op. 7 n°4. Transcription et cadences de Jean Guillou (Orgue solo)
Esteban LANDART est né à Irún (Espagne). Il a mené des études de Piano au Conservatoire Supérieur de San Sebastian (Espagne) et d’Orgue au Conservatoire de Bayonne dans la classe de Marie-Bernadette Carrau. Cet apprentissage fut sanctionné par plusieurs prix et récompenses.
Sur les conseils de Xavier Darasse il décida en 1991 de présenter le Concours d’entrée au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon. Il y poursuivit ses études d’orgue avec Jean Boyer, et obtient le Diplôme National d’Etudes Supérieures Musicales dans la discipline ORGUE, avec une mention Très Bien à l’Unanimité du Jury, en Juin 1994. Il obtient le C.A. d’Orgue en Juin 1997.
Il a publié de nombreux travaux de recherche et d’analyse comme : les instruments Cavaillé-Coll au Pays Basque dans la revue française l’Orgue, l’analyse de l’Op. 40 “Variations on a recitative” d’Arnold Schönberg dans la revue Nasarre “Revista aragonesa de musicología” août 1996, ou une étude détaillée sur la restauration de l’orgue Cavaillé-Coll d’Irun, par Michel Jurine. En 2012 il est coéditeur littéraire de la revue Musiker, publication dédiée à la mémoire du célèbre facteur d’orgues Aquilino Amezua.
Il mène parallèlement à son activité pédagogique une carrière de concertiste en France, Belgique, Allemagne, USA et Espagne, et se produit dans d’importants festivals de musique. Son intérêt pour la facture instrumentale l’amène à faire partie des nombreuses commissions pour la restauration ou la construction de nouveaux instruments.
Son répertoire aborde tous les styles et époques, du Codex Faenza aux variations de Schönberg, de Cabezón à Radulescu, sans oublier les grands compositeurs romantiques ou symphoniques. En outre, il prend un soin particulier à élaborer ses programmes en fonction des instruments.
Il est aujourd’hui professeur d’Orgue au C.R.R. Maurice Ravel de Bayonne et au Conservatoire Supérieur de Musique du Pays Basque MUSIKENE à San Sebastian.
François-Henri Houbart est né à Orléans (Loiret) le 26 décembre 1952.
Il commence l’étude du piano à l’âge de 7 ans et celle de l’orgue à l’âge de 11 ans, au cours de sa scolarité chez les dominicains de Sorèze (Tarn). À Paris, il devient l’élève de Pierre Lantier pour l’harmonie et le contrepoint, de Suzanne Chaisemartin, Michel Chapuis et Pierre Cochereau pour l’orgue et l’improvisation.
En 1978, il obtient le deuxième prix du Concours international d’improvisation de Lyon. D’abord organiste de l’église Saint-Paterne de sa ville natale d’Orléans à partir de 1968, il commence, en 1974, une carrière d’organiste parisien comme suppléant du grand orgue de Saint-Séverin.
En 1975, il devient co-titulaire de l’orgue de Saint-Nicolas-des-Champs, puis, l’année suivante, titulaire du grand orgue de Sainte-Elisabeth-du-Temple.
En 1979, il est nommé organiste de la Madeleine, à Paris, succédant ainsi à 26 ans à Camille Saint-Saëns, Théodore Dubois et Gabriel Fauré.
Comme pédagogue, François-Henri Houbart a d’abord enseigné l’orgue à l’École Nationale de Musique d’Orléans, de 1980 à 2000. Il devient ensuite professeur au Conservatoire National de Région de Rueil-Malmaison, à la suite de Marie-Claire Alain et de Susan Landale.
Comme concertiste, il a donné plus de 1200 concerts ou récitals partout en Europe, aux États-Unis, au Canada et au Japon. Il est reconnu comme un des plus grands improvisateurs actuels. Ses goûts musicaux le portent plutôt à interpréter les maîtres de l’école nordique et les compositeurs du XIXe siècle.
Il a effectué plus de 70 enregistrements dont certains ont obtenu de prestigieuses récompenses.
François-Henri Houbart est soliste à Radio-France, membre du comité artistique du concours international d’orgue de Chartres, auteur d’un ouvrage sur les orgues de la cathédrale d’Orléans.
Élevé au grade d’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres, il a reçu la Médaille de Vermeil de la Ville de Paris.
Programme
André RAISON
Offerte sur le “Vive le Roy des Parisiens”
Dietrich BUXTEHUDE
Prélude et fugue en mi mineur
Johann Sebastian BACH
Canzona en ré mineur
César FRANK
Fantaisie en La Majeur
Louis VIERNE
Adagio, extraits de la 3ème symphonie
Charles-Marie WIDOR
Final, extrait de la 6ème symphonie
François-Henri HOUBART
Improvisation (suivie de « La Réjouissance » de Georg Friedrich Haendel)
« Raffi Ourgandjian a souhaité que ce concert soit comme un point de passage entre les générations et le lieu de la transmission. C’est pourquoi nous avons associé deux de mes œuvres à ce moment priviligié et partagé ce concert avec deux amies musiciennes, interprètes fidèles de nos musiques. Nous le remercions de tout coeur d’avoir accepté de jouer dans un programme qui vous fera découvrir sa dernière oeuvre pour orgue Ourartou ainsi qu’un pièce récente pour flûte basse Douche chant. »
Alain Besson
Interprètes
Raffi OURGANDJIAN : Orgue
Anne DELAFOSSE : Soprano
Françoise DUCOS : Flûtes
Biographies
RAFFI OURGANDJIAN
C’est une vie entièrement consacrée à la musique que celle de Raffi Ourgandjian : travail à l’instrument dès la prime enfance, connaissance immense des répertoires de la musique, passion infinie pour ce qu’elle dégage de l’humain et du sacré. Né en 1937, « son origine arménienne le marque profondément au sceau de l’hypersensibilité. C’est que la rencontre douloureuse de l’Orient et de l’Occident est en lui».(*) Les musiques et philosophies orientales qu’il connaît pour ainsi dire de l’intérieur exerceront alors une influence déterminante sur sa pensée et son langage.
Son orientation vers l’improvisation (et son médium qu’est l’orgue) et la composition, il la doit à une femme exceptionnelle, Elsa Barraine (**), son professeur au Conservatoire de Paris où il reçoit également l’enseignement d’Olivier Messiaen et devient à cette période son interprète privilégié. Il donne en concert, en 1968 à Bruxelles, l’intégrale de I’œuvre pour orgue du maître en première mondiale. En 1965, après Jehan Alain, il reçoit le Premier Grand Prix de Composition des Amis de l’Orgue à Paris qui n’aura que deux éditions.
Raffi Ourgandjian, tout en poursuivant sa carrière d’organiste, se passionne très tôt pour la transmission de son art et se lance dès 1970 dans l’aventure de la décentralisation à Chalon s/Saône, haut lieu en ce temps de cette volonté de démocratisation de l’art, avec Francis Jeanson et Camille Roy. Les maîtres mots de cet engagement dans la musique, dans l’action culturelle et dans l’enseignement se nomment connaissance, imagination, rigueur, recherche, audace, rêve, exigence et création. De ces mots, il fera aussi la base de son enseignement dans le département d’écriture qu’il créé au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon et qu’il dirige de 1980 à 1988.
A son instrument, il époustoufle par sa science des registrations qui transcende les architectures musicales et fait sortir les esprits des tuyaux et des partitions. Pour lui, « il cisèle vibration par vibration, de subtiles monodies modales qui s’entrecroisent»(*) ou de redoutables et granuleuses matières sonores.
« Musicien du souffie, il écrit naturellement souvent pour l’orgue, la voix et les vents. Mais c’est aussi le souffie de l’épopée et du voyage des exilés qui traverse sa captivante musique».(*)
(*) Michel Thion
(**) Raffi Ourgandjian a rendu hommage à Elsa BARRAINE (1910-1999 – prix de Rome en 1929) en enregistrant en 2010 l’ensemble de ses œuvres pour orgue sur l’orgue Merklin en l’Eglise du Saint-Nom-de-Jésus à Lyon. Edition MARCAL classics – distribution UVM www.uvmdistribution.com
ALAIN BESSON
Alain Besson découvre sa vocation musicale au Conservatoire de Chalon-sur Saône : étude du violon avec Jean-Claude Bernède et rencontre de musiciens et compositeurs à la personnalité marquante, en particulier Camille Roy et Raffi Ourgandjian.
Au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon (Département d’écriture), Raffi Ourgandjian l’influence profondément par sa personnalité artistique exceptionnelle et par sa vision très ouverte de la création. Il y étudie également avec Christian Accaoui et Robert Pascal. Yvette Grimaud (professeur d’ethnomusicologie) lui ouvre la voie de la découverte et de l’écoute des musiques de tradition orale.
Sa musique s’inscrit dans des traditions à la fois proches et lointaines : les grands courants de la musique du XXème siècle, particulièrement Webern, Debussy, Messiaen ; les musiques anciennes sur lesquelles il a bâti certains projets en écho aux formes médiévales ; les musique traditionnelles…
Elle puise à la source des références littéraires et philosophiques souvent associées, à la genèse de ses pièces. Un de ses domaine de prédilection est la voix, inspirée par la poésie. Voix sous toutes ses formes : choeurs d’enfants, de femmes, ensembles mixtes, voix soliste, instrumentiste-chanteur.
L’écriture exploite particulièrement la dimension rythmique et déploie le jeux subtil des temps musicaux superposés.
Il aime également confronter son imagination à la virtuosité instrumentale et cultive des collaborations/échanges avec des interprètes dont il est proche, dans l’objectif d’approfondir et d’étendre les techniques de jeu : la flûte avec Françoise Ducos, la clarinette avec Pascal Pariaud, l’orgue avec Raffi Ourgandj ian, la voix avec Anne Delafosse…
Passionné par la transmission, il enseigne actuellement l’analyse et l’écriture au CRR de Cergy-Pontoise.
ANNE DELAFOSSE
Anne a appris à chanter auprès de Marie-Claire Cottin puis s’est spécialisée en Musiques Anciennes au CNSMD de Lyon auprès de Dominique Vellard, Marie-Claude Vallin, Eugène Ferré … Elle a été la première chanteuse de Doulce Mémoire, oeuvre depuis plus de vingt ans au sein de Gilles Binchois, a rejoint récemment l’ensemble Mora Vocis et se consacre à son propre ensemble Les Jardins de Courtoisie, qu’elle a fondé en 2004 après avoir mené plusieurs projets isolés (« Vox Audita Est », « Dafné », « Inconstance et Vanité du Monde », festival Musique Vocale à Silvacane alliant musique du Moyen Age et musique contemporaine). Après avoir enseigné au Conservatoire de Tours et à l’université de FrancheComté, elle est professeur et responsable du département Musiques Anciennes au CNSM de Lyon.
FRANÇOISE DUCOS
A étudié la flûte avec Georges Alirol. Diplômée du CNSM de Lyon, elle se passionne très tôt pour la création et joue en première audition les œuvres qui lui sont dédiées (R. Pascal, R. Ourgandjian, A Besson, J. B. Devillers, J. Ozanne). Elle collabore à des projets mêlant les arts de la scène à la musique (D’ici et d’ailleurs avec la danse, Cosifan Pouet avec des clowns, L’ode maritime au théâtre). Elle se produit aussi régulièrement au sein de différents orchestres.
Professeur de flûte à Est-Ensemble (93), elle contribue avec ferveur à la formation des jeunes musiciens de banlieue.
Programme
Double Chant pour flûte basse, Raffi Ourgandjian
KYÛ pour orgue, Alain Besson
Ricercar
Espaces inversés
Haïku
La vaste conque de l’oreille du monde
Trois Poèmes de Pierre Reverdy pour soprano et flûte alto système Kingma, Alain Besson
Descente
Les mots qu’on échange
Un seul moment
OURARTOU, Mémoire d’exil pour orgue, Raffi Ourgandjian
Our (la maison d’Abraham)
Commentaire I (Bethsabée)
L’Euphrate
Commentaire II (Khandouth)
Ararat
Les Œuvres
Double chant, pour flûte basse, Raffi Ourgandjian (2014)
Depuis la création de Nairi 11 (1987) composé pour Claire Louwagie et Françoise Ducos, Raffi Ourgandjian s’est passionné pour les flûtes graves. Découvrant la flûte basse de l’exceptionnelle luthière hollandaise Eva Kingma dans Ecrits sur le souffle (Alain Besson), il compose Anouchka puis Double chant pour cet instrument. Cette flûte plutôt imposante dévoile tout à tour des accents déchirants, des sonorités douces et profondes, un souffle au bord du silence. Double chant relate sans doute le chemin d’une vie.
A la lenteur du début – facilitée par la pratique de la respiration circulaire – succède la dualité des registres graves et suraigus qui ouvrent un abîme vers les sons multiphoniques en dialogue avec les mélismes (qui ne sont pas sans rappeler le chant du doudouk, hautbois traditionnel arménien). La fin de la pièce prend une certaine distance avec le son – espaçant la vivacité des courbes descendantes avec des halos d’harmoniques toujours plus ténus. Et tout finit par disparaître pour rejoindre la sérénité et le calme premier, comme si rien n’avait existé. (Françoise Ducos)
Kyû, pour orgue, Alain Besson (2003)
Kyû résulte d’une demande de Raffi Ourgandjian. Chez ce merveilleux organiste et musicien, la magie de la rcgistration, l’analyse du texte et la perfection du geste donnent vie à l’écriture souvent suggérée voire abstraite du compositeur non organiste que je suis. Les liens très profonds qui nous unissent ont été, bien sûr, le moteur le plus puissant de l’inspiration et je l’en remercie avec toute mon affection.
Cette pièce en quatre mouvements prend sa source dans la symbolique du chiffre cinq (kyû est la note fondamentale des cinq notes.principales de la gamme chinoise et correspond au chiffre cinq), dans un haïku de Buson (Nuit courte … ) et dans un poème de Rilke, Gong pour la quatrième partie « La vaste conque de l’oreille du monde».
Trois poèmes de Pierre Reverdy pour soprano et flûte en sol (2015)
Poésie limpide – apparente simplicité et expressivité contenue -, en associations de mots, d’images et de sons dans une forme libre et discontinue, la langue de Pierre Reverdy recèle déjà une matière profondément musicale.
Descente joue sur les vitesses et les temps superposés, à la manière d’un motet médiéval à la polyphonie déliée (voix, motetus ; flûte, duplum) diction syllabique du texte ; chaque vers suggère une émotion/image traduite en couleur/ harmonie.
Les mots qu’on échange. Cette pièce est conçue autour de trois personnages évoqués dans le poème et en particulier dans la strophe centrale : « En partant nous étions trois / Mon ombre et moi / Et toi derrière ». La voix est écrite en style parlando, « comme un récitant ». Tout repose sur l’écriture monodique de la flûte : évolution, en toile de fond d’une couleur « halo », sur des échelles spectrales, entre inharmonique et harmonique, en relation avec la clarté/obscurité des paysages du poème. La pièce a été élaborée grâce aux possibilités du système en ¼ de ton Kingma.
Un seul moment. Contrairement à Descente. Un seul moment propose une écriture de la voix particulièrement mélismatique. Chaque mot reçoit un traitement spécifique et la musique cherche à créer des correspondances sonores « à distance », en relation avec la structure phonétique du poème. La flûte, tour à tour, accompagne le jeu de la voix en l’enveloppant d’hannonies ou bien se développe indépendamment comme illustration et « décor». On retrouve là aussi, les temps et métriques superposées.
Ourartou, mémoire d’exil pour orgue, Raffi Ourgandjian (2005)
Ourartou s’apparente à une grande fresque musicale – en trois parties reliées par deux commentaires – qui décrit des paysages et épisodes bibliques mythiques reliés au thème de l’exil.
Abraham quitte Ur en Chaldée(!), la patrie de ses pères pour s’installer avec sa famille dans le pays de Canaan; !’Euphrate (Ill) est le grand fleuve qui délimite la terre promise ; l’Ararat (V), la montagne du déluge et de l’arche symbolise aussi la montagne sacrée des Arméniens qui subirent Je génocide et l’exode. Sont convoquées aussi dans ]es commentaires les figures féminines de Béthsabée et Kandouth.
Cette œuvre grandiose exploite en profondeur les ressources du grand orgue, tous ses possibles de polyphonies, de couleurs, de virtuosités, de puissance … L’écriture rend sensibles et intelligibles les images évoquées.
Ourartou est aussi tout entier traversé par la thématique de l’exil chère au compositeur qui nous en donne une vision intime non dénuée de tragique.
Louis MARCHAND (1669-1732)
Né à Lyon dans une famille d’organistes, claveciniste virtuose et organiste de la Chapelle Royale, compositeur et improvisateur réputé ; il est de son temps, en France, considéré comme le seul rival de François Couperin à l’orgue et au clavecin.
Edouard COMMETTE (1883-1967)
Titulaire du Grand Orgue de la Primatiale St Jean de 1904 à 1967 ; compositeur et organiste, il est le premier, en 1928, à enregistrer des disques d’orgue.
Adrien ROUGIER (1892-1984)
Disciple de Louis Vierne et Vincent d’Indy ; titulaire du Grand Orgue de Saint Polycarpe puis de Saint-Pothin ; a formé de nombreux élèves, dont entre autres Paul Couëffé et Georges Aloy. Cofondateur de l’Association des Amis de l’Orgue.
César GEOFFRAY (1901-1972)
Disciple de Florent Schmitt et d’Augustin Savard ; professeur d’harmonie au Conservatoire de Lyon et fondateur du mouvement de chant choral A Cœur Joie, il est un des initiateurs du renouveau du chant choral en France dans la deuxième moitié du XXème siècle.
Jean BOUVARD (1905-1996)
Disciple de Louis Vierne, Vincent d’Indy et Paul Dukas, il est l’auteur d’un grand nombre de noëls, et d’harmonisations pour chœurs. Il fut organiste de Ste Thérèse de Villeurbanne à partir de 1934.
Charles MONTALAND (1910-1985)
Professeur d’écriture au CNR de Lyon de 1952 à 1978, organiste de la chapelle de l’Hôtel-Dieu pendant 56 ans.
Joseph REVEYRON (1917-2005)
Disciple d’Edouard Commette, titulaire du Grand Orgue de la Primatiale St Jean de 1967 à 2005 ; compositeur, auteur d’un catalogue important tant par la qualité que par la diversité de ses œuvres.
Marcel GODARD (1920-2007)
Prêtre et maître de chapelle de la Primatiale St Jean, compositeur de musique liturgique.
Georges ALOY (1947)
Professeur d’harmonie et de contrepoint au CNR de Lyon jusqu’en 2011, titulaire de l’orgue de la Basilique de Fourvière de 1993 à 2006. Coordinateur de l’association Lyon en Chansons qui œuvre à la promotion de la chanson traditionnelle lyonnaise.
Programme
Par Adrien Parret
Marcel Godard – 4 chorals extraits du Petit Livre D’Orgue :
Ô viens, Emmanuel
Vous attendiez la promesse
Si tu veux célébrer la Pâque du Seigneur
La nuit qu’il fut livré
Joseph Reveyron
Sancta Dei genitrix, (Extrait des Laurétanes)
Par Pascal Mallet
Edouard Commette
Rêverie, extraite des 12 Pièces
Par Jean-Luc Cusey
Joseph Reveyron
Prélude à 5 voix
Charles Montaland
Toccata sur le Veni Creator
(Entracte)
Par Georges Aloy
Adrien Rougier
Toccata et fugue en sol mineur
Georges Aloy
4 variations sur Freu’ dich sehr o meine Seele (dans le style de J. S. Bach)
Trio
duo
choral orné
choral varié
Toccata à la mémoire de Patrice Caire
Par Philippe Quattroccolo
Adrien Rougier
Arabesque
Joseph Reveyron
Sedes Sapientiæ, (Extrait des Laurétanes)
Par Paul Couëffé
Louis Marchand
Dialogue sur les grands jeux (Extrait du 3ème livre)
César Geoffray
Choral « O quam suavis est »
Jean Bouvard
Variations sur un noël bressan
Médias
Marcel Godard – 4 chorals extraits du Petit Livre D’Orgue
Joseph Reveyron – Sancta Dei genitrix
Edouard Commette – Rêverie, extraite des 12 Pièces
Joseph Reveyron – Prélude à 5 voix
Charles Montaland – Toccata sur le Veni Creator
Adrien Rougier – Toccata et fugue en sol mineur
Georges Aloy – 4 variations sur Freu’ dich sehr o meine Seele
Georges Aloy – Toccata à la mémoire de Patrice Caire
Né en Bretagne en 1987, Virgile Monin a effectué ses études aux conservatoires de Nantes (classe d’orgue de Michel Bourcier) et de Saint-Maur-des-Fossés (classe d’improvisation de Pierre Pincemaille). Il a par ailleurs bénéficié des conseils de Jean Guillou et d’Henri-Franck Beaupérin, et a suivi le cursus d’écriture du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.
Lauréat du concours international d’orgue de Toulouse, il a remporté le premier prix des concours de Biarritz et de Luxembourg, de même que le Grand Prix d’Orgue Jean-Louis Florentz de l’Académie des Beaux-Arts, Institut de France.
Virgile Monin est l’interprète d’un vaste répertoire, privilégiant l’orgue symphonique, et est l’auteur de plusieurs transcriptions pour son instrument, notamment des Danses symphoniques de Sergueï Rachmaninov et de l’ouverture Les Hébrides de Felix Mendelssohn.
En 2015, il a enregistré pour le label Fy/Solstice l’intégrale de l’œuvre d’orgue d’Henri Mulet, sur l’orgue historique Puget (1888) de l’église Notre-Dame la Dalbade à Toulouse.
Il se produit régulièrement en récital, en France (Bordeaux, Bourges, Lille, Marseille, Nantes, Paris, Rennes ; festivals Contrepoints 62, Radio-France et Montpellier, Toulouse-les-Orgues) et à l’étranger (Allemagne, Canada, États-Unis, Grande-Bretagne, Italie, Luxembourg, Monaco, Pologne).
Programme
Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809 – 1847)
Ouverture zu den Hebriden (Fingals-Höhle), opus 26 (1832) *
Sergueï Rachmaninov (1873 – 1943)
Extrait des Symphonic dances, opus 45 (1941) : II – Andante. Tempo di Valse *
Claude Debussy (1862 – 1918)
Extrait de la Petite Suite (1889) : I – En bateau *
Charles-Marie Widor (1844 – 1937)
Extrait de la Sixième symphonie, opus 42, N°2 (1887) : V – Final
(Entracte)
Antonio Vivaldi (1678 – 1741)
Concerto in re minore N°11, extrait de L’estro armonico, opus 3 (1711)
I – Allegro
II – Adagio spiccato e tutti
III – Allegro
IV – Largo e spiccato
V – Allegro Transcription de Johann-Sebastian Bach (1714, BWV 596)
Sigfrid Karg-Elert (1877 – 1933)
Extrait des Three new impressions, opus 142, N°1 (1930) : II – Valse Mignonne